TheOtherWay

-There's no other way-

Jeudi 16 juillet 2009 à 22:27

Ecran bleu. Encore et encore. Deezer devra attendre. Je suis contraint de passer aux grands moyens. Je monte au grenier et ressort une tour d’avant-guerre, l’installe dans ma chambre, raccorde écran, clavier, souris, enceintes… J’avais enlevé un barrette de RAM pour un autre ordi déjà, résultat avec une seule il faudrait plutôt une bouée. Mais bon ça fonctionne. Dossier musique, des pépites répondent à l’appel. Je branche mon casque et me couche sur mon lit après avoir lancer vlc sur OK Computer.

Je laisse mes pensées trottiner dans l’espace réduit de ma chambre, courir au plafond, rebondir contre la fenêtre, cloîtrées dans mon passé, cette pièce qui a loupé un an de ma vie. Les quatre taches formant un rectangle au plafond me rappellent la feuille que j’y avais fixé. Emplie d’étoiles, une porte de sortie. Une porte d’entrée ? Une porte en tout cas, un bout de bois fixé sur gond.

Tout est tellement réduit. Fini. Le besoin nous a poussés à l’expansion, l’expansion à la conquête, plus rien n’est neuf à part cet espace en nous sur lequel on ferme les yeux. Les écolos pensent que pour sauver la Terre la destruction de l’humain est inévitable. Je ne comprends pas. Sauvez une fourmilière, butez les fourmis ! D’autres pensent que tant qu’on peut pomper faut pas se priver. Je ne comprends pas non plus. Sauvons les fourmis, mangeons la fourmilière !

Je me lève, fais craquer mon dos puis vais zapper Karma Police que j’ai trop entendu. Sur le chemin je saisis mon flingue à bille puis je me recouche. Je baisse le chien de l’arme, pose le canon sur ma tempe et presse la détente. Clic. Tom York me demande de baisser le son parce qu’il essai d’avoir un peu de repos. Je vise l’ordi. Clic. « I may be paranoid, but I am not an android ». Si tu veux. Ma porte s'ouvre avec fracas.

« On va au baptême de Hugo, tu viens ?
-C’est qui Hugo ?
-Le fils de ta cousine Marie.
-Elle a un fils ?
-Et elle s’est mariée aussi. T’y étais.
-Content pour elle.
-Je pense que ça veut dire non. »

Je claque des doigts. You catch it. La maison se vide, je débranche le casque, Radiohead’s in da house. Je traîne jusqu’à la cuisine et réchauffe un burger de la veille. Je me roule une cigarette et cherche du feu. Merde, plus d’allumettes à la cuisine. J’ouvre l’armoire du salon, vingt briquets me sourient. J’en prend un, il ne marche pas. Bon, j’en prend un autre. Avant de fermer la porte, un éclat attire mon oeil. Des clefs. Yamaha. La musique s’est arrêtée. Je descend au garage et sors la bête. Pourquoi pas. Casques, gants, mais surtout blouson en cuir et bottes de cow-boy. J'enfourche l'engin, je démarre et je mets les gaz. Je joue à pile ou face à chaque intersection, pendant que dans ma tête défile un mix de "Feeling Good", entre la version de Muse et celle de Wax Tailor. Je m'arrête devant une baraque, et sors mon portable. Je compose un numéro et l'appelle une fois, sans réponse. Je me roule une cigarette et arrête quatre gros blacks en bagnole pour leur demander du feu. On me tend un faux zippo avec le lapin playboy, j'allume ma clope et les laissent repartir en me matant de trav. Je rappelle le même numéro une fois le mégot jeté au travers d'une grille d'égout, ça décroche au bout de trois sonneries.

"T'es bien chez Sophie aujourd'hui?
-C'est Sofia. Je te le passe...
-Merci.
-Putain, quoi?
-Mate par la fenêtre."

J'aperçois une tête avec un portable sur l'oreille, vissée sur un torse nu, qui arrive à la fenêtre. J'entends sa conversation.

"Il est où mon tee-shirt bébé?
-Tu t'en va déjà? Tu va rejoindre ton pote?
-Tu préfererai que je reste?
-Oui
-C'est con."

Moins d'une minute plus tard on est en train de se serrer la main.

"Encore une de moins.
-Je t'en preterai une des miennes.
-J'y compte bien."

Je lui file un casque en rab puis on décolle. Il me hurle à l'oreille

"ON VA VOIR QUI?
-ILS BOSSENT TOUS.
-Ah ouaiiip merde. OK"

Je me dirige vers des routes de campagne, lui file les commandes. On s'arrête à un point de vue s'en griller une, sur un fond de Every Planet We Reach Is Dead. La nuit tombe. Il sort deux bières de son sac et m’en tend une, que je décapsule avec les clefs. On reste là un bon moment. Jusqu’à nuit noire en fait. Puis encore un peu. On discute doucement, par pudeur envers les villes qui s’étendent en dessous. Elles me font penser à un tableau de bord d’une voiture géante qui aurait allumé ses phares. Ce qui me rappelle une chanson d’ailleurs. Alors que mes yeux ne fixent rien de précis en contrebas, ils s’accrochent sur un lampadaire qui s’éteind. S’éteind ? Bientôt rejoins par tout ses potes. Grosse baisse de tension sur toute la ville, on ne voit plus que les phares des voitures. Je me tourne vers mon pote, qui me tends les clefs. Et on est partis, direction la ville. Dans le noir total. Personne n'est dehors, même plus de voitures, à part une qui traverse la grande rue à plus de 130 avec quatres types qui secouent la tête à l'intérieur. Je les suis de loin mais à la même vitesse. Ils prennent des petites rues mais sont pas prêt de me semer. Je leur colle au basque un moment puis les laisse partir dans leur coin. On continue notre promenade irréelle. Les feux sont HS, mais de toute façon nous sommes la seule lumière présente. L'idée me plait. Je répend mes photons à travers la ville morte. Puis peu à peu, des maisons s'éclairent. Les lampadaires chauffent. La fin d'une aventure. On s'arrête sur un parking.
"Et maintenant?

-Retour à la normale?
-On dirait bien.
-... Passe moi une bière."

Jeudi 16 juillet 2009 à 21:53

Je lève la tête. Quelques chappes de brumes commençent à s'effilocher, découvrant un ciel qui tire sur le bleu marine. Les dernières étoiles éteignent leurs lampes de chevet. Et ce putain de bus est encore à la bourre. Ca m'arrange. Avec un peu de chance je pourrai pas arriver à l'heure alors je n'aurais plus qu'à aller me recoucher. Pas voir le chauffeur avec ses cheveux long et ses Ray-Ban, la grosse qui squatte les quatres places, les deux racailles qui écoutent Booba sur leurs portable et le type qui matte par la fenêtre avec son mp3. Il est sûrement dans mon lycée d'ailleurs j'ai déjà du le voir. Avant il y avait aussi le vieux qui essayait de regarder mes seins discrètement. Il prend le bus d'après depuis que je lui ai fait un croche pied quand il montait.
C'était bizarre, un chamboulement du quotidien. Tout est trop bien rangé, c'est étrange. Il peut se passer n'importe quoi la veille, on sait que le lendemain matin ce sera toujours pareil. Effrayant. On a envie de les secouer, tous ces zombies. Oh! on fout quoi là? Détournement de bus! Direction n'importe où sauf le terminus! Sortez vos cartes bancaires, on s'chope des sandwich! Ca me fait sourire doucement, puis ça me mine le moral. Parce que personne n'y pense, personne ne le fait. C'est pas le moment de louper des cours. Bientôt le bac, pour nous, lycéens responsable, fraîchement majeurs depuis... Depuis... Merde. Aujourd'hui. Et voilà, Un trajet plus qu'ordinaire et prévisible pour un jour "spécial". Impitoyable, le bus arrive, renforçant mon discours. Je sors ma carte, remet mon sac sur mon épaule. La porte s'ouvre, et j'entends le chauffeur qui fait " trois, quatre..."
Et tout le monde se met à chanter. Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire... C'est quoi ce bordel. Je reste là, au milieu de l'allée, completement éberluée. Je rougis lorsqu'ils chantent mon prénom. A la fin de la chanson, ils applaudissent. Je fixe mes chaussures et me dirige vers "ma place". Un cadeau m'y attend. Un vrai stéréotype, un carton carré avec ruban rouge et tout ce qu'il faut. Je l'ouvre, un ressot m'envoie quelques confettis à la tronche. Au fond, je vois quelques mots écrits sur un bout de papier déchiré. "Pas question d'un trajet ordinaire pour un jour extraordinaire! Bon anniversaire." Je regarde autour de moi, le type au mp3 m'adresse un signe discret. Je rougis encore plus et bredouille un merci en tournant la tête. Le trajet continue , puis on arrive à destination. Je descend devant le garçon, qui me glisse "c'est fou ce qu'on apprend dans un cahier de classe." La porte du bus se referme. Un jour comme les autres?

Samedi 4 juillet 2009 à 19:29

J'arrive à la cafèt', les mains dans les poches. Je les ressors en même temps que mon portefeuille avant de m'assoir sur une table. j'ouvre le compartiment à monnaie. Quelques éclairs s'en échappent. Un espoir ! Je plonge la main en espèrant que ça morde. Une pièce de 10. Essai encore. Une autre. Puis une troisième. Et... De la ferraille rouge. Bordel. A 20 centimes d'un café et une heure à tuer avant mon partiel. Je sors un stylo de ma veste. Pas de feuille. Génial. Puis j'aperçois une fille que je connais vaguement, assise seule à colorier des carreaux. Bon. Je fais l'aumône, elle me donne une feuille. Je m'assois à sa table et j'y écrit ces quelques lignes. Plus que 50 minutes. Ouaiii... J'attrape mon mp3 et me cale un bon Korn.

J'admire les mots sur le papier. Si on essai de lire, ce que est difficile, cela gâche la magie. On s'aperçoit qu'ils ne sont pas là de leur plein gré. Enchaînés, enfermés, brimés, cloitrés dans un format 21x29,7 gros carreaux. Je les libererais bien mais je pense à la postérité de ce texte, ma célébrités et mes millions potentiels. Et ça m'empêche de déchirer cette feuille et de la jeter en même temps que la table sur les putes qui beuglent en jouant au tarot à côté. Ha ha. Encore 45 minutes et SebastiAn's in my mp3.

End. Even if something's always missing, end.

***

Nouveau départ, au verso cette fois. Like if it's gonna be different. Je suis un disc-jockey dans les caves de N-Y, je suis un junkie dans un caniveau, nulle part. Je suis un trader essayant de camoufler qu'il a perdu deux fois le PIB de monaco, je suis un collégien s'interrogeant sur le sens de la vie de son prof d'allemand. Je suis un prisonnier se demandant ce qu'il va bouffer ce soir, je suis un arménien mourrant dans les bras de son fils. Je suis un escalier que se fait pietiner tous les jours. Je suis le plafond de la chapelle sixtine qui crache sur les touristes. Je suis un CPE qui laisse toujours ses élèves s'en sortir. Et j'nique ta mère. Wouhou il est et demi.


Jeudi 25 juin 2009 à 12:53

Les basses font vibrer mon torse. J'aplatis les quatre cordes sur le manche et le silence s'installe. Puis je reprends. Sol-sol-sol-sol... Je place l'ampli sur "grunge" et je continue. Je réalise que je joue du sol sur un toit, et j'éclate de rire. Je ne pense pas à la façon dont je vais redescendre, c'était déjà trop la galère pour monter. J'entame ensuite une petite impro à faire baver le bassiste des Red Hot. Qui commence doucement, et qui monte en puissance petit à petit... De blues rock à métal. Arrivé au point d'orgue de ma représentation, j'attrape l'ampli par la main qui ne tient pas la basse et je saute de mes deux étages. Pas le temps d'arriver au H de YYYEEEEAAAAAAAAH que je m'enfonce dans une pile d'une demi-douzaine de matelas, un pote de chaque côté qui rattrapent la basse et l'ampli. Des cris de victoire éclatent autour de moi.
"Tu l'as eu, hey tu l'as eu?
-C'est bon j'sais filmer j'en suis pas à ma première!"
Je vais ranger mes instrus en chopant le pet' d'un type qui le tendait à l'aveuglette en bégayant "qui dit bob?". Après Limp Bizkit, c'est Dolly qui occupe mes enceintes en prétendant qu'elle est parfaite pour moi. Je retourne au salon et me prépare un mojito entre les différents types qui squattent le bar. Une fille me regarde en croquant une pomme. Parfaite pour moi? Je lui adresse un clin d'œil auquel elle répond par un regard à déboutonner ma braguette. Bon. Je pose mon mojito et va voir ce qu'elle a à me dire.
"Tu te rappelle de moi?
-Bien sûr, on était au lycée ensemble!
-A la fac
-Pas loin."
Je me suis planté royalement, elle s'en fout totalement. Autant y aller à fond.
"Y'a encore une chambre de libre.
-Je te suis."
Eh ben... Je l'amène à la chambre et la fait passer devant. Avant de fermer la porte je cherche un pote des yeux. Je le trouve et réussi à attirer son attention. Je lève alors mes dix doigts, puis mon pouce et mon index. Il secoue sa tête, lève deux fois ses dix doigts, puis seulement son pouce. Je sens une main sous mon tee-shirt. Dans ces conditions... J'opine. Y'a moyen. On programme nos montres en même temps puis je ferme la porte.
Je suis aussitôt plaqué contre. Je sens son corps qui se presse contre le mien. Il fait noir total. Nos bouches se frôlent sans se toucher. Avec la main qui est sous mon tee-shirt, elle essai de me l'enlever.
Avant qu'elle y parvienne je me mets à avancer, la forçant à reculer, tout en dégrafant son soutien-gorge à  travers le débardeur avant qu'elle s'appuie contre le mur. 14 secondes. J'essai de faire glisser les bretelles de son haut le long de ses épaules pendant qu'elle essai de glisser sa langue dans ma bouche.
Elle réussit avant moi, me faisant échouer mon entreprise. J'ai encore du temps, je me laisse aller. Puis je tressaille en sentant sa main se poser sur ma ceinture. 28 secondes. Elle a du mal à l’enlever alors elle descend l'autre bras. Une opportunité! Je saisi ses quatre bretelles en même temps et les fait tomber le long de son corps. 30 secondes.
Je l'attrape fermement par les hanches, la collant contre moi. Ma ceinture est hors de sa portée mais j'ai les doigts pile sur la fermeture éclair de sa jupe, qui va donc rejoindre les autres vêtements par terre. J'en suis à 35 secondes, ça va être chaud. Je fais glisser mes mains de ses hanches à ses fesses, que je sens nues.
Merde, je m'y attendais pas. Elle profite de ma surprise pour me pousser sur le lit et monter sur moi. 40. Je retourne la situation d'un coup de hanches et me pose à côté d'elle. Je pose ma main doucement sur sa gorge puis descend. Jusque dans son string. Elle serre les cuisses. J'enlève ma main et saisi la sienne, tout en l'embrassant du mieux que je peux. Je vois pas ma montre, je dois être à 50 là.
Je fais faire à sa main le même trajet qu'à la mienne. Une fois placée sous le fameux triangle de tissu, je lui enlève ce dernier vêtement tout en lui insérant son propre majeur. 58...59... Je roule sur moi même et me laisse tomber du lit, tandis que la porte s'ouvre et qu'un flash illumine la scène.
"Qu'est ce que... Aaaahh espèce de salaud !!"
Je hausse les épaules en la regardant d'un air désolé. Elle me jette un regard à décapiter Schwarzy et va ramasser ses fringues pendant que mes potes me mettent des grandes claques dans le dos en se fendant la gueule. Puis, avant que la demoiselle se soit intégralement rhabillée, il y en a un qui nous fait un clin d'œil et entre dans la chambre, en refermant la porte.
"Vingt euros qu'il  rattrape.
-Dix.
-Tenu
-En attendant vous me devez tous vingt.
-Ouaip, bien joué."
J'empoche la donne et retourne boire mon mojito. En chemin je ramasse la pomme qui était abandonnée et la croque à pleine dent.

Samedi 20 juin 2009 à 2:52

Je suis couché dans une salle des fêtes, au milieu de la dizaine de personnes qui comme moi sont restées dormir. Le sac de couchage est posé à même le sol, me malmenant les hanches et le coccyx. Je ne bougerai pourtant pour rien au monde. Même si ses longs cheveux bouclés s'étalent sur ma figure et me chatouillent le nez. Elle s'est endormie, comme tout le monde ici. Sauf que les autres n'ont pas la tête sur mon épaule. La sono au volume minimal passe Lemon Tree puis Wonderwall. Je repense à mon pote qui s'est barré vers deux heures du matin.
"T'es sûr de vouloir rester? Mais tu connais personne! Et comment tu va rentrer?
-T'inquiètes, vas-y."
Voilà où ça mène. A compter les points au plafond d'une salle des fêtes paumée. Arrivé à 567 et toujours éveillé, je fini par caler ma veste sous la tête de la demoiselle, qui ne se rend compte de rien. Je prend un blouson de moto sur le portemanteau puis je sors me rouler une cigarette. Je suis la route en marchant doucement. Une patrouille de flics me dépasse à toute allure, puis pille. Oh mon dieu, quelqu'un, vite, contrôle !
"Bonsoir monsieur, contrôle d'identité veuillez sortir vos papiers." J'ouvre la poche intérieur du blouson, où j'avais senti un portefeuille. Quitte ou double. Je l'ouvre, sort la carte que j'y trouve. Le type devait avoir 12 ans sur sa photo, ça passe.
"Merci monsieur. Bonne fin de soirée." ils se cassent. Pas même de contrôle d'alcoolémie. Bon ben ça c'est fait.
Je craque une allumette, allume ma clope puis une poubelle. Je regarde les flammes en imaginant cette poubelle qui crame et moi, au milieu d'une grosse émeute. Une bonne anarchie débutante, pétage de vitrine et lynchage de bourgeois. Le tabac incandescent sur lequel je tire grésille. C'est le seul bruit audible avec celui du plastique qui pète dans la poubelle.
Puis toute cette situation me prend aux tripes. Tout ce que j'ai toujours placé de côté, m'inventant une personnalité forte et détachée, refait surface. Mes yeux s'embuent, je tombe à genoux. Mes mains entourent ma tête. Une plainte en forme de crissement sort de ma poitrine.
Au bout d'un moment ma respiration se calme. Je me couche sur le dos, je fini ma roulée. Pas une larme n'a coulé. Pour changer. Je me remet debout, doucement. Je pisse dans la poubelle en évitant la fumée, puis j'y fout un géranium que je viens de déraciner d'un pot sur une fenêtre au rez-de-chausée. J'enlève le blouson de moto, mon tee-shirt, puis remet le blouson. Je roule mon tee-shirt autour de ma main, serre les dents. Et je frappe la vitre du plan de la ville, planté là. Le poteau fait un bordel monstre, la vitre n'a rien. Je recule, prend de l'élan puis m'explose la main sur ce putain de plan. Je traverse jusqu'au poignet, des éclats volent. Je me retire, puis démonte le reste du verre au pied. J'en attrape un morceau par terre et l'approche de mon avant-bras.
"Follow the road kids, don't cross it". J'ai encore du monde à faire chier ici-haut. J'éclate le morceau de verre sur la route. Je remet mon tee-shirt et retourne à la salle. Je repose le blouson sur le porte-manteau, remplace ma veste par mon épaule sous la tête d'une fille qui dors encore. Cinq cent soixante-huit.

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